Jiro...

Chers lecteurs,

On ne m'arrête plus...
En réalité je faisais un peu de "rangement" (c'est cette histoire d'aspirateur, que voulez vous ? ça me travaille !!!) dans mon dossier blog quand je suis retombée sur l'article que je vais partager avec vous dans un instant.
J'avais commencé de l'écrire il y a deux ans.
Deux ans...
Comme le temps passe...
Et c'est ce qu'il y a de bien avec les écrits, c'est que même tapés à l'ordinateur, ils restent. Qui a dit cela déjà ? Victor Hugo sans doute ? (Cécile, tu m'excuseras : je te l'ai piquée sur FB celle-là ^^)

Je crois en fait que c'est la saison qui veut cela, ce côté cocooning-thé-ordi-activité cérébrale-écriture.

Quand le printemps reviendra, j'aurais plutôt envie de jardiner, de me promener, de visiter, mais là...
Et comme vous aussi vous avez sans doute très peu envie de mettre le nez dehors et bien un peu de lecture ça ne peut que vous faire du bien (et ça change de Netflix et Candy crush - ne mentez pas ! je vous vois !)

Voici donc la première partie d'une longue réflexion autour d'une bande dessinée (oui ! oui ! encore des petits Mickeys) qui a bouleversé ma vie : "Quartier Lointain".
Ce récit nous vient du Japon. C'est une des œuvres du formidable Jiro Tanigushi disparu il y a deux ans maintenant. Jiro dont j'ai dévoré la quasie totalité de la bibliographie il y a 5 ans alors que j'étais en arrêt longue maladie. Merci, monsieur Tanigushi. 

ありがとうございました

/Arigatōgozaimashita/

Dimanche 12 février 2017

Je viens d’apprendre la disparition à l’âge de 69 ans du maître Mangaka Jirô Taniguchi.
Sur le net, alors que la nouvelle commence à peine à se répandre, une lectrice publie ce très beau haïku de Natsume Sôseki :

Sur le cercueil
Jeter un chrysanthème
- Rien d’autre à faire

Que dire de plus ? Moi-même je viens de publier ce message de remerciement :

« Il était l'un de mes auteurs de bandes dessinées préférés (…) Ce soir mon cœur est empli de tristesse mais aussi de reconnaissance. 
Merci maître Mangaka pour ce que vous m'avez apporté de douceur, de poésie, de force, de réflexion, de magie, de courage, de plaisirs, d'émotions...
Merci Nicolas de m'avoir fait lire "Quartier Lointain".
Merci à tous ceux qui m'ont offert une de ses BD.
Merci à la médiathèque de Meudon de m'avoir permis de lire "Le sommet des dieux". Cette série magistrale racontant l'épopée d'un homme à la conquête de l'Everest m'aura accompagnée pendant mon année de repos forcé.
Merci Sophie pour la belle affiche des "Gardiens du Louvre".
Le journal de mon père / Le gourmet solitaire / Sky Hawk / La montagne magique
...
Je croise les doigts que ses assistants aient encore de nombreuses histoires à terminer. Que Jirô continue de nous faire rêver même après sa mort. »

Il est tard. Je devrais dormir et pourtant une irrésistible envie de me replonger dans une des œuvres de Jirô m’assaille.

Ce sera « Quartier lointain ».

J’ai découvert ce livre grâce à mon ami Nico, comme je l’ai écrit précédemment. Il me l’avait prêté il y a quelques années. J’étais tombée sous le charme immédiatement.

Très vite, j’ai fait le lien avec l’univers de Miyazaki que j’admirais déjà tant. J’avais gardé le livre de Nico TRÈS longtemps. Et puis, il a bien fallu lui rendre…

Longtemps après, mon amie Laurence me proposa de participer à une soirée "dîner-littéraire" au restaurant La Petite Cantine, près de chez nous à Meudon. Le livre de cette soirée ? « Quartier lointain ». Une bonne occasion de le relire. A la médiathèque, quelqu’un l’avait emprunté juste devant moi… Je me suis donc rendue à la librairie des Petits Mots pour l’acheter ! Et je l’ai relu !

Deux fois !

La première fois pour le plaisir. La deuxième fois avec un bloc de post-it jaunes à la main pour marquer les pages qui me semblaient plus importantes ou pour lesquelles j’aurais des choses à dire au cours du dîner. C’était la première fois que j’allais participer à ce type de soirée et je ne voulais pas être en reste.

Mais le dîner n’eut jamais lieu. C’était l’hiver et la propriétaire du restaurant était tombée malade. La soirée ne fut jamais reprogrammée.

Alors mes petits carrés jaunes sont restés dans le livre. Jusqu’à aujourd’hui.
Même quand je l’ai prêté à mon amie Sophie, à qui j’ai fait découvrir l’auteur.
Elle y a ajouté le sien : un post-it rose qui me remercie pour la découverte.

Ce soir, je reprends le livre. Prix du meilleur scénario au Festival d’Angoulême en 2003.
Prix Canal BD des librairies spécialisées 2003.
Prix de la meilleure BD adaptable au cinéma au Forum de Monaco 2004.

Promis, je vous en reparlerai bientôt.
Ou pas...
Ou dans deux ans...
Le temps passe si vite...
Un battement de cil et nous sommes déjà demain
Ou hier ?